\"Homoncule\"

Systémique Relativisée & applications

MCR



La Méthode de Conceptualisation Relativisée en profondeur

La construction conceptuelle MCR culmine en une formulation dont l’extrême dépouillement frappe eu égard à la profondeur de la démarche, conduite avec une rigueur sans concession.

D/G, oeG , V/ ⇔ [G,V]

La description D d’une entité physique oeG , au sens MCR, est une construction dont le formalisme même intègre les concepts psycho-physiques dont la co-émergence génère la description.

oeG n’existe comme concept qui désigne intersubjectivement un certain support Réel physique, que dans la mesure où la répétition d’un même processus [G,V] de génération/sélection-examen, produit des valeurs stables relativement à un critère que l’on se donne (même valeur, valeurs voisines, … qui peuvent être aussi associées à d’autres critères tels que la stabilité des fréquences d’émergence dans le cas des lois de probabilités).

Processus [G,V] et terrain d’application RG n’existent eux-mêmes et ne sont chaque fois les mêmes que relativement à la conceptualisation que nous sommes à même d’en faire au travers de l’acquis. Cette conceptualisation indépendante des réalisations que l’on en fait est dénommée référentiel épistémique (G,V). Hors ce référentiel, aucun accord rationnel ne serait possible sur ce qu’il se passe et sur ce que l’on observe là et maintenant. Ce n’est que dans la mesure où les mêmes réalisations de ce processus connu [G,V] sont corrélées dans le temps et dans l’espace à la production de mêmes valeurs, que l’on est psychiquement conduit à postuler l’existence physique d’un nœud causal stable : une entité physique oeG . Cette conceptualisation confère aux valeurs produites le statut de manifestions des effets que le processus a sur les exemplaires qui manifestent cette entité, et qui, par là-même, révèlent ses « propriétés ». Subrepticement émerge un concept de causalité.

La classe génétique [G,V]n logiquement équivalente à la description d’une entité physique désigne le nombre fini de répétitions - de 1 à n -, nécessaire et suffisant pour que s’impose intersubjectivement, relativement au critère de stabilité adopté, le concept d’une entité physique oeG comme support reproductible de relations stables de causes à effets. L’expression méthodologique de ce postulat prend la forme d’une bijection G ↔ oeG entre le processus de génération/sélection G et son produit postulé, l’entité oeG .

Tant le nombre de répétitions estimé nécessaire que le critère de stabilité statistique qui déterminent le concept de même résultat sont des conventions, des décisions irréductibles à un quelconque mécanisme déductif. On pressent bien que si une perception directe, via nos sens biopsychiques, confère un caractère d’évidence à ce qui est généré et qualifié (nous le voyons, nous le touchons, nous le sentons, …), nous aurons tendance à nous satisfaire d’un nombre limité d’expériences, voire d’une seule : nous n’éprouvons pas le besoin de nous y reprendre à plusieurs fois pour mesurer la longueur d’une table qui existe « évidemment » et nous ne mettons pas en doute la stabilité relative au contexte (température, hygrométrie, etc.) de cette grandeur. Mais nous serons déconcertés si la répétition d’une même procédure G qui nous a conduit à postuler l’existence d’une entité relativement à une vue V, génère une dispersion « inexplicable » de résultats relativement à une vue V’. C’est là la manifestation de notre tendance spontanée à absolutiser nos concepts, si difficile à dominer.